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Le ministre des Relations extérieures s’est expliqué sur l’arrestation et la condamnation de l’écrivain incarcéré à Kondengui. Le 2 mai dernier, le gouvernement Camerounais a été convoqué par le conseil des droits de l’Homme des Nations Unies chargé de l’examen périodique universel. Cette convocation intervient à la suite d’un plaidoyer déposé le 12 octobre 2012 par les associations Pen international, Internet sans frontière et le Comité de protection des journalistes (Cpj), toutes membres de la plate-forme « Libérez Enoh ! ». Le gouvernement camerounais était représenté à cette audience par le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo. Tandis que le président d’Internet sans frontière s’est exprimé au nom de la plate-forme « Libérez Enoh ! ».

Dans leur plaidoyer dont le Jour a obtenu copie, la plateforme « Libérez Enoh !» dénonce la violation de la liberté d’expression et les persécutions dont sont victimes les écrivains et journalistes vivants au Cameroun. Elle s’insurge particulièrement contre les conditions « arbitraires » dans lesquelles Enoh Meyomesse connu au Cameroun sous ses casquettes d’écrivain, et d’homme politique a été arrêté. Le plaidoyer rapporte que le fondateur de l’Association des écrivains du Cameroun est accusé de tentative de coup d’Etat et de vol aggravé « sans preuves véritables ». Dans ce document transmis à l’Onu, il est mentionné que Enoh Meyomesse a été placé en isolement dans la prison de Bertoua et s’est vu refuser l’accès à un avocat pendant les 30 premiers jours de son incarcération.  

Enoh Meyomesse a été détenu pendant 11 mois en application des lois camerounaises relatives à la détention préventive mais sans avoir été formellement accusé d’un crime, dénonce cette plateforme. Invité à s’exprimer sur ces accusations, Moukoko Mbonjo a expliqué que l’arrestation d’Enoh Meyomesse « n’est pas une violation des droits de l’Homme ». D’après le Minrex, le candidat recalé à la dernière élection présidentielle a commis « un crime de droit commun » et à été jugé devant un « tribunal indépendant ». S’agissant de la violation de la liberté de presse et de la persécution des journalistes au Cameroun, Moukoko Mbonjo a estimé que ces critiques sont infondées.  

Selon lui, « aucun journaliste n’est en prison au Cameroun pour l’exercice de ses fonctions ». En rappel, c’est le 29 novembre 2011 qu’Enoh Meyomesse est arrêté par des gendarmes alors qu’il revenait de Singapour en Asie de l’Est. Il est d’abord conduit au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed), dans les services secrets de sécurité, puis à la prison de Bertoua avant d’être transféré à Kondengui, la prison principale de Yaoundé. Enoh Meyomesse est accusé de vol aggravé et purge sept ans de prison ferme.


Par Elsa Kane Source :Le Jour

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